Après 2011 à Madagascar,la TUNISIE triomphe de nouveau sur le toit de l’Afrique.

Au terme de cinq journées de compétition intense étalées sur une semaine, il ne reste plus que deux équipes pour se disputer le titre de champion d’Afrique : l’équipe organisatrice, la Tunisie, et les tenants du titre le Nigéria. Un dernier effort, et non des moindres, est attendu de la part des hommes de Mario Palma pour décrocher le deuxième sacre africain de l’histoire du pays après 2011. Face à eux des nigérians motivés menés par l’un des meilleurs joueurs de la compétition, Diogu. Cette rencontre sera également une opposition de style considérable : d’un côté des tunisiens qui basent leur jeu sur les passes, le collectif et les shoots à distance opposés à des nigérians dont le jeu est athlétique et se basent davantage sur l’isolation et les pénétrations.

Début de rencontre très disputé et uniquement un panier inscrit de chaque côté après trois minutes de jeu, le score est à égalité (2-2). Un jeu de défense solide associé à une attaque crispée des deux côtés font que les chiffres au tableau d’affichage change peu, et alors que plus de la moitié du premier quart-temps a été joué, on en est encore à (4-4). La seconde moitié de la première période est un peu plus productive pour les deux équipes et c’est finalement le Nigéria qui arrive à se mettre devant alors qu’il ne reste qu’une minute à jouer dans cette première période (8-14). Peu de changement dans cette dernière minute et la première période se termine sur le même score (8-14).

Entame de seconde période difficile pour les joueurs de Mario Palma face à des nigérians qui font parler leur supériorité physique et grattent tous les rebonds offensifs à leur portée et convertissent les occasions qui en résultent, ce qui les mets devant après une minute et demi de jeu avec 10 points d’avance (18-8). La réponse tunisienne ne se fait pas attendre et vient par le biais du meneur vétéran Nizar Knioua qui inscrit 5 points d’affilée et fait une passe décisive pour remettre les siens dans le bain (18-15), alors qu’il reste cinq minutes à jouer dans ce second quart-temps. Le salut tunisien vient à nouveau de l’adresse aux 3 points qui leur permet de résister à un temps fort nigérian durant la seconde moitié de ce second quart-temps et même de finir la mi-temps devant (25-24).

Du retour des vestiaires, les attaques sont décrispées et le résultat en est un jeu plus fluide et des attaques plus efficaces. De nouveau mené par un Nizar Knioua des grands jours, qui multiplient les passes décisives et les pénétrations incisives, les tunisiens amènent leur avance au tableau d’affichage à 9 points (39-30) après cinq minutes de jeu dans ce troisième quart-temps. Le temps fort tunisien se poursuit dans les deux minutes qui suivent et l’avantage tunisien continue à croitre pour atteindre les 14 points (44-30) alors qu’il ne reste que trois minutes à jouer dans le troisième quart-temps. Un nouveau temps fort nigérian suit auquel les tunisiens résistent tant bien que mal pour finir la 3ème période devant (52-40).

Au début du dernier quart-temps, la Tunisie continue encore de baser son jeu sur les passes rapides et le tir de loin. Les Aigles de Carthage restent ainsi devant et arrivent même à accroître leur avance qui atteint les 15 points après 5 minutes de jeu dans le dernier quart-temps (67-52). Mais les nigérians refusent de se laisser faire et arrivent à inscrire 7 points d’affilée sans en concéder le moindre dans la minute et demi qui suivent pour revenir à seulement 8 longueurs des locaux (67-59). Les hommes en rouge résistent aux offensives nigérianes et aux tentatives du tenant de titre pour revenir au score et maintiennent leur avance à 10 points (71-61) alors qu’il ne reste qu’une minute avant la fin de la rencontre. Une dernière minute enflammée des rouges se solde par une victoire tunisienne sans équivoque ( 77-65) . Et ainsi c’est fait, les Aigles de Carthage sont champions d’Afrique pour la seconde fois de leur histoire.

La Tunisie a été fidèle durant la finale a ce qui a fait d’elle l’équipe qu’elle a été pendant toute la compétition. Un jeu défensif remarquable, et une attaque fluide basée sur les passes rapides et le shoot à distance, du basketball moderne, du basketball du XXIème siècle.  Une motion particulière pour Nizar Knioua, meneur en jeu vétéran de l’équipe qui a porté le collectif pendant les moments difficile d’une rencontre qui n’a pas été des plus simples. Et maintenant, il est temps de célébrer : la Tunisie est championne d’Afrique.